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En Chine,
l'usage des nombres est très ancien. Des
inscriptions sur os datant du XIIIème siècle
avant JC comportaient déjà des indications
astronomiques. |
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Chez les
Chinois, les nombres restent un peu
magiques : On travaillait sur les carrés
magiques (dans lequel la somme des
nombres par ligne, par colonne et par diagonale
est la même) et d'après la légende, l'empereur Yu
le Grand (2200 avant JC) aurait aperçu une
configuration de carré
magique
(Luoshu) sur la
carapace d'une tortue
divine... |
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Le calcul
reposait sur des pratiques divinatoires.
Il
était lié à l'établissement du calendrier (fait
par les rois). |
Les mathématiques restaient très
proches : |
de la bureaucratie |
des problèmes de comptabilité |
du
calcul des impôts et des taux de
change. |
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Dans le
livre de mathématiques "Chiu Chang", qui date du Ier
siècle après JC, on trouve :
- des
additions et soustractions de fractions et des
pourcentages pour l'arpentage ;
- des
suites de nombres et la règle de trois pour les
distributions proportionnelles ;
- des
racines carrées et cubiques pour les mesures des
champs ;
- des
volumes de solides dans un texte pour les ingénieurs ;
- des
résolutions de systèmes d'équations à deux inconnues ;
- des
problèmes sur la longueur des côtés d'un triangle
rectangle.
Dès
l'origine, les nombres s'exprimaient dans un
système de position avec un symbole pour chaque
chiffre de 1 à 10. Vers 250 après JC, les Chinois
ont aussi utilisé un système
de numération
avec
des traits horizontaux et verticaux. |
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En
arithmétique, les Chinois savaient déjà au
IIème siècle avant JC
travailler sur les fractions (les simplifier, les
réduire au même dénominateur) alors qu'en Europe
,
on ne saura le faire qu'au XVème et XVIème siècle. Les
mathématiciens chinois utilisent même déjà
quelques nombres négatifs. |
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Les Chinois pratiquaient l'algèbre
sans utiliser les symboles, en écrivant tout en mots.
Dès les années 1000, ils ont mis au point un système de
notations qui leur permettait de manipuler des équations
jusqu'au neuvième degré. Ils savaient résoudre les
systèmes d'équations à deux inconnues et les équations
du second degré. Vers 1100, les Chinois ont travaillé
sur le fameux triangle que l'on a attribué plus tard à
Pascal
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Après
l'usage des cailloux, des entailles sur les os,
des entassements d'objets divers, le boulier
chinois "suanpan" est la première machine à
calculer. On l'utilise vers le
XIIème
siècle. Le calcul avec les nombres chinois n'est
pas très simple, c'est peut-être ce qui a incité
les Chinois à utiliser le
boulier. |
Quelques grands mathématiciens chinois :
LIU HUI
(vers 250), chinois : Il
trouve π ≈ 3,14159
en considérant un polygone régulier de 172 côtés. Il détermine le
volume d'un tronc de pyramide à base
carrée. Voir aussi
certaines
approximations de π | |
CHOU
CHI-KIE
(vers 1300),
chinois : Il traite d'équations jusqu'au
degré 14. Il évalue aussi la somme des premiers
carrés : 1² + 2² + 3² + ... + n² = n(n + 1)(2n + 1)/6, ce
qui a été trouvé parallèlement en Arabie
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