Auteurs d'extraits de textes littéraires en rapport avec les mathématiques
Trier par DateNomPLATON (427 avant JC −347 avant JC)Omar KHAYYÂM (1048 −1131)François RABELAIS (1494 −1553)Michel Eyquem de MONTAIGNE (1533 −1592)René DESCARTES (1596 −1650)Blaise PASCAL (1623 −1662)Charles PERRAULT (1628 −1703)Nicolas BOILEAU (1636 −1711)Jonathan SWIFT (1667 −1745)VOLTAIRE (1694 −1778)Jean-Jacques ROUSSEAU (1712 −1778)Henri BEYLE, dit STENDHAL (1783 −1842)Victor HUGO (1802 −1885) Jules VERNE (1828 −1905)Alphonse DAUDET (1840 −1897)Emile CHARTIER, dit ALAIN (1868 −1951)Jules SUPERVIELLE (1884 −1960)Marcel PAGNOL (1895 −1974)Antoine de SAINT-EXUPÉRY (1900 −1944)Jacques PRÉVERT (1900 −1977)Raymond QUENEAU (1903 −1976)Hervé BAZIN (1911 −1996)Boris VIAN (1920 −1959)Raymond DEVOS (1922 −2006)
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Extrait de Sans dessus dessousIl se riait des difficultés, aussi bien dans la science des grandeurs, qui est l'algèbre, que dans la science des nombres, qui est l'arithmétique. Aussi fallait-il le voir manier les symboles, les signes conventionnels qui forment la notation algébrique, soit que – lettres de l'alphabet – elles représentent les quantités ou grandeurs, soit que – lignes accouplées ou croisées – elles indiquent les rapports que l'on peut établir entre les quantités et les opérations auxquelles on les soumet.Ah ! les coefficients, les exposants, les radicaux, les indices et autres dispositions adoptées dans cette langue ! comme tous ces signes voltigeaient sous sa plume ou plutôt sous le morceau de craie qui frétillait au bout de son crochet de fer, car il aimait travailler au tableau noir ! Et là, sur cette surface de dix mètres carrés, – il n'en fallait pas moins à J-T Maston – Il se livrait à l'ardeur de son tempérament d'algébriste. (...)Quant aux signes, tracés d'une craie pure et sans tache, c'était tout simplement merveilleux. Ses + montraient bien que ce signe marque l'addition de deux quantités. Ses −, s'ils étaient plus humbles, faisaient encore bonne figure. Ses × se dressaient comme des croix de Saint-André. Quant à ses =, leurs deux traits, rigoureusement égaux, indiquaient vraiment, que J-T Maston était d'un pays où l'égalité n'était pas une vaine formule, du moins entre types de race blanche. Même grandiose de facture pour ses <, pour ses >, dessinés dans des proportions extraordinaires. Quant au signe √, qui indique la racine d'un nombre ou d'une quantité, c'était son triomphe, et, lorsqu'il le complétait de la barre horizontale sous cette forme : √¯ , il semblait que ce bras indicateur, dépassant la limite du tableau noir, menaçait le monde entier de le soumettre à ses équations furibondes !
Extrait de Sans dessus dessous
Il se riait des difficultés, aussi bien dans la science des grandeurs, qui est l'algèbre, que dans la science des nombres, qui est l'arithmétique. Aussi fallait-il le voir manier les symboles, les signes conventionnels qui forment la notation algébrique, soit que – lettres de l'alphabet – elles représentent les quantités ou grandeurs, soit que – lignes accouplées ou croisées – elles indiquent les rapports que l'on peut établir entre les quantités et les opérations auxquelles on les soumet.
Ah ! les coefficients, les exposants, les radicaux, les indices et autres dispositions adoptées dans cette langue ! comme tous ces signes voltigeaient sous sa plume ou plutôt sous le morceau de craie qui frétillait au bout de son crochet de fer, car il aimait travailler au tableau noir ! Et là, sur cette surface de dix mètres carrés, – il n'en fallait pas moins à J-T Maston – Il se livrait à l'ardeur de son tempérament d'algébriste. (...)
Quant aux signes, tracés d'une craie pure et sans tache, c'était tout simplement merveilleux. Ses + montraient bien que ce signe marque l'addition de deux quantités. Ses −, s'ils étaient plus humbles, faisaient encore bonne figure. Ses × se dressaient comme des croix de Saint-André. Quant à ses =, leurs deux traits, rigoureusement égaux, indiquaient vraiment, que J-T Maston était d'un pays où l'égalité n'était pas une vaine formule, du moins entre types de race blanche. Même grandiose de facture pour ses <, pour ses >, dessinés dans des proportions extraordinaires. Quant au signe √, qui indique la racine d'un nombre ou d'une quantité, c'était son triomphe, et, lorsqu'il le complétait de la barre horizontale sous cette forme : √¯ , il semblait que ce bras indicateur, dépassant la limite du tableau noir, menaçait le monde entier de le soumettre à ses équations furibondes !